Pathologies chez le rat | Rat domestique
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PATHOLOGIES CHEZ LE RAT

Je remercie vivement le Docteur Vanhée de la

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(en face du groupe scolaire Bois Loriot) 91370 Verrières le Buisson

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Auteur : Philippe Vanhee Dr Vétérinaire Soumis à copyright

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PODODERMATITE

*Définition de la pododermatite

Les lapins, cobayes et autres rongeurs sont dépourvus de coussinets plantaires contrairement aux chats et aux chiens. La peau des pattes en contact avec le sol est donc uniquement protégée par une épaisse couche de poils. Cette zone fragile est particulièrement exposée aux irritations et aux infections. Celles-ci se traduisent par une inflammation ulcéreuse souvent bilatérale de ces zones : on parle alors de pododermatite.

Les signes de pododermatite

Au départ, la pododermatite se manifeste par une dépilation et une rougeur du dessous des pattes. La gêne n’est pas toujours immédiatement visible. Cette affection discrète passe souvent inaperçue dans les premiers stades.

Puis des ulcérations, des croûtes, une nécrose de la peau, des abcès avec des sécrétions purulentes, un gonflement articulaire, une atteinte des tendons et une ostéomyélite (infection de l’os) apparaissent ensuite dans les cas les plus graves. On peut alors observer une boiterie, plus ou moins marquée selon les cas.

Une pododermatite non soignée ou mal soignée va se surinfecter. L’infection peut ensuite évoluer en septicémie mortelle si elle n’est pas traitée à temps.

Les causes de pododermatite

Les pododermatites sont la conséquence d’une irritation de la peau, qui se complique d’une infection.

De nombreux facteurs favorisent l’apparition de pododermatites :

  • Le surpoids,

  • L’inactivité et la sédentarité (confinement dans une cage trop petite, manque d’exercice),

  • Une mauvaise hygiène de la litière (humidité, litière souillée par les urines et insuffisamment renouvelée),

  • Un sol irritant ou inadapté (moquettes, grillage),

  • Une douleur chronique (arthrose par exemple) des pattes arrières ou de l’arrière-train qui empêche l’animal d’avoir une position normale de ses pattes sur le sol au repos,

  • Les carences en vitamine C chez le cobaye.

Toute affection engendrant une démarche asymétrique, qu’elle soit musculo-squelettique (fracture, entorse, lésion d’une griffe…) ou neurologique (syndrome vestibulaire, AVC, méningite…), accroît également le risque de pododermatite sur la patte le plus au contact du sol.

Le traitement des pododermatites

La première des choses à faire est de rétablir d’excellentes conditions d’hygiène et d’environnement. L’idéal est de laisser les animaux dans de grands parcs pour favoriser l’exercice, avec un bac à litière pour leurs besoins (changé très régulièrement).  Si cela n’est pas possible, optez pour une cage la plus grande possible, dans laquelle vous mettrez dans un coin un bac avec une litière adaptée, en quantité importante. Il convient également de revoir l’alimentation chez les animaux en surpoids.

Compte-tenu de l’importance que peuvent rapidement prendre les pododermatites, nous vous conseillons fortement de consulter votre vétérinaire, afin qu’un traitement efficace soit entrepris le plus tôt possible, avant toute complication.

Le traitement peut ensuite passer par des soins locaux : désinfection (ex : Dermidine, bétadine), application d’un spray ou d’une pommade antibiotique et cicatrisante, etc…

Les antibiotiques sont indiqués dans les cas de surinfection. Un prélèvement peut être réalisé préalablement afin d’isoler le germe et de déterminer les éventuelles antibiorésistantes.

Si nécessaire, votre vétérinaire pourra également prescrire à votre rongeur ou lapin un anti-douleur. Enfin, lors de plaies étendues et/ou profondes, un parage chirurgical de la zone peut s’avérer indispensable.

Selon le stade de cette affection, le pronostic est bon à réservé.

Que faire en prévention ?

Pour éviter l’apparition de pododermatite, voici les bases à retenir :

  • Les sols grillagés ou en béton chez les animaux vivant en extérieur sont à proscrire. Un tapis de bain moelleux ou un tapis en jonc de mer constituent un revêtement de sol confortable pour votre lapin ou rongeur.

  • Optez pour une cage la plus grande possible et aménagez un enclos avec des jeux, tunnels, cachettes… afin de favoriser l’exercice de votre petit compagnon. Accordez lui des sorties en liberté sous surveillance plusieurs heures par jour.

  • Luttez contre l’obésité. Cela passe par une alimentation adaptée, en quantité raisonnée, et une activité régulière.

  • Coupez régulièrement les griffes de votre compagnon si nécessaire, pour éviter qu’il ne se blesse ou rechigne à se déplacer.

  • Pensez à supplémenter vos cobayes en vitamine C.

Dre Bénédicte Hivin

Docteure vétérinaire diplomée de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon

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